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Libération

Apple groggy, IBM groovy4 100 suppressions d'emplois annoncées côte ouest.

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publié le 17 mars 1997 à 23h11

New York, de notre correspondant

La coïncidence ­pour qui se souvient des premières campagnes de publicité du Macintosh à l'attaque du géant IBM­ est douloureuse. Alors que vendredi en Californie le patron de Apple, Gilbert Amelio, annonçait la suppression attendue de 4 100 emplois ­environ le tiers des effectifs­ celui de IBM, Louis Gerstner, sur la côte Est, fanfaronnait: après des années de vaches maigres, les profits en 1996 se sont élevés à 5,42 milliards de dollars. Le comeback est spectaculaire pour une entreprise qui réalisait il y a seulement trois ans des pertes records de 8,1 milliards de dollars et que l'on disait au bord de l'obsolescence. Et tandis que le patron d'Apple cherche par tous les moyens à arrêter l'hémorragie qui menace la survie même de son entreprise, celui d'IBM est dans une telle forme (groovy) qu'il vient d'annoncer la distribution à ses 225 000 salariés d'une prime exceptionnelle (5 300 dollars en moyenne par employé, environ le cinquième des résultats du groupe). Ce contraste est d'autant plus rude pour Apple que les deux entreprises sont aujourd'hui alliées sur plusieurs de leurs marchés et produits. Cette alliance ­ plus cruciale pour Apple que pour IBM ­ n'a clairement pas suffi à sauver Apple: aujourd'hui, les deux entreprises ne jouent toujours pas dans la même catégorie, loin de l. En annonçant son nouveau plan d'économies, Amelio confirme malgré lui ce qui est de plus en plus une évidence: la marginalisation croissante d'une entreprise q