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EMPLOI - FORMATION. Rank Xerox, Renault, Casino"" dictent leur programme aux profs. Pour former les futurs salariés, les partenariats entreprises-écoles se multiplient.

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publié le 17 mars 1997 à 23h09

C'est en 1990 que le Crédit agricole met pour la première fois les

pieds dans la formation professionnelle. Le banquier veut alors expérimenter d'autres voies d'intégration dans l'entreprise que le recrutement sur diplôme de préférence élevé. Car cette méthode s'avère peu efficace pour renouveler ses effectifs. Les jeunes bac + 2 qui entrent au guichet après un BTS-force de vente ou un DUT-techniques de commercialisation ont tendance à partir au bout de deux ans, «parce qu'ils ont déjà fait le tour du métier». Pour endiguer ce turn-over, les agences revoient leur critères d'embauche à la baisse, «mais un étudiant à bac plus rien n'a pas encore l'étoffe d'un commercial. Et puis, plus on recrute quelqu'un de jeune, plus il est difficile de juger de ses dispositions professionnelles en un laps de temps assez court», explique Guy Chalmin, directeur des relations sociales de la Fédération du Crédit agricole.

Les caisses régionales se lancent alors dans l'apprentissage. Dix d'entre elles montent des sections en partenariat avec des IUT. Les jeunes sélectionnés par leurs soins y sont formés en deux ans à des BTS ou des DUT dont les cours intègrent des problématiques propres au Crédit agricole. Pendant leur formation, les «étudiants-salariés» travaillent en agence, au guichet ou ailleurs. Après deux ans de formation, 75 % intègrent l'entreprise. Les autres? Un petit 10 % abandonne. Un petit 15 % choisit de poursuivre ses études. La formule permet donc au Crédit agricole de former des