Déboussolé, Didier Legeais, le président de l'intersyndicat national
des internes (ISNIH), rame à contre-courant de ses propres troupes. Alors que la principale revendication des internes en grève a été satisfaite par la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), une partie des grévistes refusent de reprendre le travail. C'est le cas notamment dans les centres hospitaliers universitaires de Paris, Bordeaux, Lyon, Poitiers, Tours, Grenoble, Bayonne, Chambéry et Marseille. «Je suis compètement désabusé et attristé», avoue Didier Legeais, «pas prêt pour un sou à défendre un mouvement dur». Même malaise pour Jean-Christophe Fournet, le président du syndicat des chefs de clinique, le grade au dessus des internes dans la hiérarchie. Lors de la dernière assemblée du syndicat, un tiers des représentants s'est prononcé pour la poursuite du mouvement. «Il est clair qu'actuellement je prends mes distances avec un mouvement dont je ne partage plus les revendications».
Car samedi après-midi, le président de l'assurance-maladie, Jean-Marie Spaeth lâchait sur la principale demande des internes. A savoir porter de cinq à sept ans, la période pendant laquelle ces jeunes médecins installés en secteur libéral seront dispensés de toutes pénalités financières. Un succès pour Didier Legeais qui, dans la foulée obtenait également l'assurance que désormais les internes seront partie prenante lors des prochaines négociations entre la Sécu et les syndicats de médecins libéraux. Du côté du ministère