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Libération

FNSEA, un congrès tendance vert. Les velléités écolos du syndicat irritent les céréaliers.

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publié le 19 mars 1997 à 23h05

Toulouse envoyé spécial

Et si les agriculteurs devaient s'intéresser aux consommateurs, à la sauvegarde de l'environnement et aux paysages? Il y a quelques mois encore, dans certaines campagnes plus soucieuses d'accroître leurs rendements que d'améliorer la qualité des produits ou de préserver les sites, la question serait passée pour une provocation de dangereux écologistes.

Elle figure pourtant en bonne place dans le rapport d'orientation de la puissante Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), qui tient congrès depuis hier et jusqu'à jeudi soir à Labège, dans la banlieue toulousaine. «Les agriculteurs, qui forment une minorité professionnelle et sociale, y compris en milieu rural», doivent être «performants et dynamiques», «ouverts sur la société et sur l'avenir», affirme ainsi le rapport qui sera présenté ce matin par Luc Guyau, président du syndicat. Il est vrai que de pollution des nappes phréatiques en destruction des bocages, de crise de la vache folle en excès en matière de primes , l'image du paysan s'est dégradée dans l'opinion.

Il va donc falloir continuer à produire (la France représente le quart de la production agricole européenne) pour être compétitif à l'exportation, et renforcer les «exigences de qualité, de sécurité alimentaire et d'environnement». Surtout, souligne le rapport rédigé par Dominique Chardon, secrétaire général de la FNSEA et exploitant gardois orienté dans les produits biologiques, il convient de «rémunérer la fonct