Toulouse envoyé spécial
On vous aime et on est d'accord avec vous. Tel est, en substance, le message adressé hier aux agriculteurs par Lionel Jospin pour le PS, Gilles de Robien pour l'UDF, Robert Hue pour le PC et Jean-François Mancel pour le RPR. A l'occasion de son 51e congrès qui se déroule à Labège (banlieue toulousaine), la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) avait convoqué les leaders des grands partis politiques à venir expliquer leurs projets sur l'agriculture.
A un an des élections législatives et au moment où la loi d'orientation agricole, censée définir les grandes lignes du secteur pour dix ans, est en passe d'être discutée à l'Assemblée nationale, Luc Guyau, président de la FNSEA, jouait sur du velours. D'autant que cette année, son syndicat lance une offensive de charme à destination des consommateurs et plaide en faveur d'une agriculture productrice, certes, mais également soucieuse de «renforcer les exigences de qualité, de sécurité alimentaire et de protection de l'environnement».
A l'exception de Robert Hue, chacun, d'entrée de jeu, a fait miroiter ses profondes racines paysannes. Jospin a souligné qu'il était élu d'un «canton rural» (le premier secrétaire du PS est conseiller général du canton de Sainte-Gabelle, Haute-Garonne), Mancel qu'il était élu «depuis vingt ans d'un département rural» (Oise), et de Robien s'excusait presque d'être maire d'une «grande ville» (Amiens), précisant: «Mais elle est située dans un département r