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Libération

Suez, Lyonnaise, Bouygues Le meccano des alliances.Objectif des trois groupes: contrecarrer la Générale des eaux.

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publié le 25 mars 1997 à 22h45

Depuis le coup de force AXA-UAP et la prise de contrôle du groupe

Havas par la Générale des eaux, le monde des affaires s'agite. Comme s'il y avait désormais urgence à boucler des accords en négociation depuis des lustres. Voilà pourquoi l'année 1997 sera certainement celle du grand chambardement pour la Lyonnaise des eaux. Inquiété, pour ne pas dire agacé, par le rapprochement Générale des eaux-Havas, Jérôme Monod, le PDG de l'entreprise de services aux collectivités locales, souhaite maintenant accélérer la fusion de Lyonnaise avec le groupe Suez. Le projet remonte à deux ans. Mais les discussions ont pris ces derniers jours des allures de négociations et Gérard Mestrallet, le PDG de Suez, pourrait présenter un plan de fusion devant son conseil d'administration le 1er avril.

Bouygues et Lyonnaise. Première opération d'une manoeuvre plus étendue. Car, dans la foulée de ce rapprochement, se profile une autre alliance: celle de la Lyonnaise recomposée avec le groupe Bouygues. Officiellement, Martin Bouygues et Jérôme Monod ne se rencontrent pas et ne se parlent jamais. Et, s'il existe des liens commerciaux, ils sont traités par d'autres. Officieusement pourtant, les deux hommes discutent ferme et cherchent un terrain d'entente. Une alliance contre leur ennemi commun: la Générale des eaux, encore elle. Face à la détermination de Jean-Marie Messier (le jeune PDG de la CGE), dont le pouvoir se révèle considérable dans les secteurs de la distribution d'eau, les services aux collec