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Libération

Les hôpitaux marchent vaille que vaille. La grève des internes ralentit l'activité, mais les urgences sont assurées.

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publié le 26 mars 1997 à 22h39

Le Dr Marc Feller, anesthésiste-réanimateur et chef de clinique à

Ambroise Paré à Paris, n'avait pas passé une nuit de garde aussi tranquille depuis bien longtemps. «Les patients s'autorégulent. Comme ils savent qu'il y a grève, ils ne se déplacent pas aussi facilement que d'habitude», analyse ce praticien attaché au service public hospitalier. «Un choix délibéré», explique-t-il, et «une foi chevillée au corps» bien qu'il soit conscient que dans le secteur libéral ses revenus tripleraient. Comme ses 27 collègues chefs de cliniques, dont 22 en grève, son principal souci est aujourd'hui de ne «causer aucun souci à ses patients». De fait, même si Ambroise Paré marche au ralenti, aucune opération n'a encore été reportée et les urgences sont assurées normalement. Même chose à l'hôpital Necker-enfants malades où la moitié des internes sont en grève. Seulement 15% des chefs de cliniques ont cessé le travail et 5 services seulement sur 35 sont touchés. «Nous assurons toutes les urgences de pédiatrie, et l'activité des services qui présentent également un caractère d'urgence est maintenue», explique le directeur de l'hôpital Jean Barraud qui, n'a pas noté une baisse conséquente de l'activité de son établissement. Il n'en va pas de même à l'hôpital Antoine Béclère où 85% des internes et 75% des chefs de cliniques sont en grève. «Notre activité a baissé de près de 15%», estime Marie-Sophie Desaulle, la directrice de cet établissement. Pour elle, «même si l'hôpital continue à fonctionn