Treize mégawatts (MW) éoliens, environ un centième de la puissance
d'un réacteur atomique, trouveront bientôt place dans le bilan énergétique national, grignotant à pas de fourmi l'hégémonie nucléaire. Quatre premiers projets éoliens d'envergure viennent d'être sélectionnés dans le cadre du programme Eole 2005, initié il y a un an par le ministère de l'Industrie pour développer en France cette énergie renouvelable. EDF n'est certes pas à l'origine de cette petite révolution française, mais l'électricien joue aujourd'hui loyalement le jeu d'Eole 2005. La règle? Installer en France, d'ici huit ans, de 250 à 500 MW éoliens.
L'appel à candidatures avait été lancé par EDF pour une première tranche de 50 MW en juillet 1996, sur des critères établis en collaboration avec l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Les premiers projets, portant sur 15 MW, étaient réservés aux candidats ayant déjà mesuré le potentiel éolien de leur site. Les vingt dossiers soumis au comité de sélection émanaient tous d'associations (un bureau d'étude spécialisé dans l'énergie, un fabriquant de turbines et une entreprise de génie électrique), alliées pour l'occasion. Quatre candidatures ont été retenues, dont les réalisations vont faire faire un bond de géant d'ici trois ans à la production éolienne française, qui atteint péniblement 9,2 MW en comptant l'outre-mer (pour environ 1 900 MW en Europe, la moitié de la puissance mondiale).
Volte-face. EDF cantonnait jusque-là le dévelo