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Libération

Suez et la Lyonnaise des eaux, à l'aube de la vie à deux. Ils formeront un mégagroupe de service aux collectivités locales.

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publié le 1er avril 1997 à 1h38

Ce matin, les ténors du capitalisme français vont se retrouver

autour de la table du conseil d'administration du groupe Suez avec un ordre du jour de premier choix: la fusion Lyonnaise des eaux-Suez. Normalement, cette grand-messe, déjà largement annoncée et abondamment décortiquée, devrait se dérouler sans surprise majeure, et les grands actionnaires que sont les présidents Lucien Douroux pour le Crédit agricole, Claude Bébéar pour AXA-UAP, Jean-Louis Beffa pour Saint-Gobain, Michel Pébereau pour la BNP et Albert Frère pour le Groupe Bruxelles Lambert sont censés approuver l'opération sans histoire.

Le rapprochement en question prendra la forme d'une fusion-absorption de Suez par la Lyonnaise des eaux. Compte tenu des capitalisations boursières des deux groupes et de multiples autres critères financiers (entre autres les bénéfices prévisionnels), le regroupement devrait se faire sur la base de deux actions Suez pour une action Lyonnaise. Le nouvel ensemble prendra la forme d'un mégagroupe de services aux collectivités locales avec un chiffre d'affaires de 200 milliards de francs de quoi troubler la Générale des eaux, l'autre grand groupe de services français (164 milliards en 1996). Débarrassé de son activité bancaire et de son immobilier, Suez apporte essentiellement dans la corbeille de la mariée les activités de distribution d'électricité, propreté, construction et câble de Tractebel, sa filiale belge à travers la Société générale de Belgique dont le groupe français est