Difficile de s'y habituer. Pourtant, la baisse de 21%, enregistrée
au mois de mars par rapport à la même époque de l'an passé dans les immatriculations automobiles en France est la troisième du genre. Même scénario qu'en janvier et février, et mêmes causes avancées: la «juppette» qui a dopé le marché 1996 et cannibalisé celui de cette année.
Dans cette dégringolade, les constructeurs français restent les acteurs principaux. Mais leur rôle se réduit à chaque épisode, passant de 57,2% de parts de marché sur les premiers mois de 1996 à 55,6% au premier trimestre 97. De quoi décourager les plus optimistes, mais pas PSA ni Renault. La baisse de 26,5% de Peugeot? «Contrebalancée par les bonnes ventes à l'étranger et celles des petits utilitaires», expliquait-on hier au siège du constructeur. Si un léger optimisme règne, tant chez PSA que chez Renault, c'est principalement à cause du printemps, car c'est une période de l'année généralement favorable à l'automobile. Les clients potentiels s'offrant leur nouvelle auto avant leur départ en vacances. Les consommateurs ont modifié leurs habitudes, passant des petites voitures aux moyennes, voire grandes. Renault est très heureux de voir progresser, aux côtés de la Mégane (près de 9% du marché total sur les trois premiers mois de l'année), l'Espace, la Safrane (relookées) et même la bonne vieille Laguna. De même la 306 de Peugeot est passée de 4,2% à 7,8% de parts de marché. Des voitures à marges supérieures aux petites Clio et Twingo et