Depuis le week-end pascal, il flotte une petite odeur de krach
boursier sur les bourses du monde entier. Rien de bien grave pour l'instant, juste un climat de nervosité. Largement anticipée par les opérateurs, la hausse des taux décidée mardi dernier par la Fed, banque centrale américaine, témoignage de sa crainte d'un retour de l'inflation, n'a, sur le coup, créé aucune panique. Mais les opérateurs se sont convaincus depuis que les beaux temps de l'euphorie boursière six ans de hausse sur fond de croissance avec des prix stables étaient terminés. Lundi, Wall Street a reculé de 2,33%, après un jeudi de la même eau (la bourse était fermée vendredi). Dans la foulée, la plupart des places boursières asiatiques et européennes ont émis hier un craquement.
Moins d'une heure après l'ouverture de la Bourse de Paris, l'indice CAC 40, qui reflète le tonus des quarante premières valeurs boursière françaises, a chuté de 3,44%. Il a terminé la journée sur une perte de 2,82% (2581,15 points). Francfort perdait 3,88%, Amsterdam 4,4%, seul Londres a réussi à limiter les dégâts, le Footsie perdant 1,50%. La glissade a repris à Wall Street hier: -0,76% en début d'après midi, heure locale.
La sérénité affichée la semaine dernière à l'annonce du tour de vis de la politique monétaire décidée par la FED mardi dernier, aura donc été de courte durée. Entre jeudi et lundi, l'indice Dow Jones a décroché de 293 points, soit 4,3%. C'est sa plus forte baisse en deux séances depuis l'invasion du Koweit