New York de notre correspondant.

Sans rancune? Moins de deux mois apres s'être heurté de front sur les écrans publicitaires américains, le numéro un mondial des services en ligne America Online (AOL) et son grand rival Compuserve pourraient finir par se retrouver aujourd'hui dans le même bateau. C'est en tous cas l'interprétation qui dominait hier lors de l'annonce par la société de services fiscaux H&R Block (qui contrôle 80% du capital de Compuserve) de «discussions» avec un partenaire «extérieur» en vue de la vente de sa filiale. Le scénario d'une fusion de Compuserve (2,9 millions d'abonnés) avec AOL (8 millions d'abonnés), évoqué hier matin par le Washington Post aurait, en effet, le mérite du point de vue des deux entreprises de régler une bonne partie de leurs problèmes du moment. D'un côté Compuserve malgré une forte croissance à l'étranger où se trouvent près de la moitié de ses abonnés est, aux Etats-Unis, en train de perdre la bataille du grand public: pour la première fois, l'an dernier, le nombre de ses abonnés américains a diminué. Depuis plusieurs mois, les responsables de la société H&R Block ne faisaient d'ailleurs aucun secret de leur intention de se débarasser de cette activité qui pesait sur leurs profits.

En face, si les responsables d'AOL n'ont pas réagi immédiatement, il est évident qu'ils auraient tout à gagner d'une fusion avec leur principal concurrent. Outre le fait qu'elle confirmerait leur rang de numéro un du secteur, elle leur permettrait de bén