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Libération

Thomson CSF: rejet du candidat anglais. Bercy écarte la proposition de GEC. Et lui conseille de s'allier aux Français.

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publié le 5 avril 1997 à 1h26

Rien dans la procédure de privatisation de Thomson CSF ne peut se

dérouler normalement. En témoigne le dernier épisode: celui du dépôt des offres pour la reprise du groupe électronique français. Vendredi 28 mars, le gouvernement fait savoir qu'il a reçu deux propositions: celle du groupe Lagardère et celle d'Alcatel-Alsthom associé à Dassault Industrie. La rumeur sur l'existence d'une troisième candidature, celle du groupe britannique GEC (associé pour son activité d'équipement civil à Alsthom), ne cesse d'enfler jusqu'au mercredi 2 avril quand Noël Forgeard, le directeur général de Matra, confirme qu'il y a bien eu une troisième offre britannique déposée au ministère des Finances. Le gouvernement muet poursuit sa stratégie du «sans commentaire». Hier pourtant, soit une semaine après le dépôt des offres, un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances a rejeté la candidature de GEC pour la privatisation de Thomson CSF, confirmant ainsi pour la première fois que le groupe anglais avait bien fait une proposition. «Le gouvernement a déclaré recevables les propositions de Lagardère et celle d'Alcatel-Alsthom et de Dassault-Industrie», peut-on lire dans ce communiqué. «En revanche , la cession à une entreprise étrangère de plus de 50% du capital de Thomson CSF étant contraire aux intérêts essentiels de la sécurité nationale, la proposition de GEC n'est pas recevable.» La défense des intérêts militaires nationaux: telle est donc l'explication fournie par les pouvoirs pub