Les vols de TAT et d'Air Liberté seront, à partir d'aujourd'hui
midi, particulièrement perturbés. A l'appel des principaux syndicats, les pilotes, hôtesses et stewards entament une grève de 48 heures jusqu'à vendredi midi pour protester contre les modalités de fusion entre leurs deux compagnies. La direction estime que deux tiers des vols Air Liberté (sur 35 prévus cet après-midi) seront assurés ainsi que la totalité des vols long-courrier. Sous pavillon TAT, un tiers des avions décolleront, sur les 90 prévus. Depuis le 1er avril, ces deux filiales de British Airways, qui totalisent plus de 2 500 salariés, ont entamé une procédure de rapprochement, via une location-gérance, exactement au même moment et dans les mêmes conditions qu'entre Air France et l'ex-Air Inter. D'où le sentiment qu'il se joue dans les airs la même pièce: fusion, protestation, grève.
Mais, à la différence du cas Air France/ex-Air Inter où la décision avait été annoncée voilà plusieurs mois, ces noces-là ont été arrangées en un temps record. L'option retenue, selon laquelle Air Liberté reprendrait en location-gérance TAT, n'a été communiquée au personnel que le 10 mars. «Le 31, Marc Rochet (PDG de l'ensemble, ndlr) a considéré que tout était réglé. Et le 4 avril, toutes les négociations ont été rompues», dénonce Jean Immediato, président du syndicat de pilotes SNPL chez TAT. Le personnel navigant réclame donc l'ouverture de négociations, sur la base de neuf revendications. A commencer par la révision d