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Libération

Vilvorde inspire TAT-Air Liberté. Le personnel, en grève depuis une semaine, a manifesté hier à Orly.

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publié le 16 avril 1997 à 0h50

Le personnel navigant (ou PN: pilotes, hôtesses et stewards) de TAT

et Air Liberté, en grève depuis sept jours, embarquera jeudi à bord de quelques bus pour «une destination-surprise». Et vendredi, toujours en bus, il devrait tenter de rallier l'Angleterre pour manifester devant le siège de leur maison mère, British Airways. «Alors, on fait comme les Belges?» interroge une hôtesse. «Ouais, on fait comme les Belges! Ça peut pas nous faire de mal», lui répond un pilote. Hier, les salariés des deux compagnies en passe de fusionner, réunis en assemblée générale au quatrième étage de l'aérogare d'Orly-Sud à l'appel de l'intersyndicale, ont décidé d'imiter les manifestations des grévistes de Renault-Vilvorde.

Et pour bien montrer leur détermination, après une distribution générale de sifflets, 400 PN sont descendus défiler dans l'aéroport, munis de quelques pancartes. Les hôtesses distribuent avec des sourires commerciaux des tracts à l'attention des (rares) passagers-clients. Ils réclament dix jours de repos par mois et le treizième mois pour tous, une «politique contractuelle pour les contrats déterminés» et l'harmonisation des conditions de travail par la mise en place d'un règlement propre au PN. Les hôtesses dénoncent en particulier leur niveau de salaire qui, selon elles, oscillerait entre 5 500 et 7 500 francs nets (8 800 francs nets selon la direction). «Nous avons servi d'épouvantail pour casser Air France, mais on continue à dégringoler. ça suffit», déclare Sylvie Faure, d