Rome de notre correspondant.
De plus en plus de femmes créent des entreprises dans le monde industrialisé. Aux Etats-Unis, en Australie ou au Canada, elles sont deux fois plus nombreuses que leurs homologues masculins. L'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) organise depuis hier à Paris un colloque consacré à la question. Selon l'organisation internationale, le potentiel des femmes créatrices d'entreprises (et donc d'emplois) est loin d'être exploité. C'est dommage, pour plusieurs raisons. L'OCDE a constaté que la croissance des PME dirigées par les femmes est «supérieure à celle de l'ensemble de l'économie». La raison essentielle tient au fait que les «entrepreneuses» sont souvent attirées par des secteurs en plein boom, comme la santé ou les services aux entreprises. De plus , elles ont tendance à embaucher et promouvoir les femmes autant que les hommes, ce qui diminue les disparités entre les sexes.
Pendant trois jours, les gouvernements des pays les plus industrialisés du monde vont comparer leurs politiques d'aide à la création féminine d'entreprises. Anna Finocchiaro, ministre chargée de l'Egalité des chances dans le gouvernement de Romano Prodi, est avec son homologue autrichien le seul ministre en Europe à avoir obtenu des délégations de pouvoir assez larges. Le gouvernement italien, a-t-elle expliqué hier, s'est engagé à tout mettre en oeuvre information, assistance et moyens financiers pour promouvoir l'action des femmes dans la socié