Pékin de notre correspondante
En 1996, la banque Paribas a dégagé 4,4 milliards de francs de bénéfices; le groupe dispose de 60 milliards de francs de fonds propres et se situe au 15e rang mondial. La direction a envisagé la possibilité de se rapprocher avec d'autres banques; mais en dépit de sa jolie dot un retour à un bilan positif l'an dernier, la banque d'affaires n'a pas trouvé de candidat idéal. Elle va donc faire cavalier seul, tout en renforçant sa position en Asie, notamment en Chine et sur les marchés boursiers. Le président du groupe de la rue d'Antin, André Lévy-Lang, inaugurait la semaine dernière sa succursale de Shanghai. Il a expliqué à Libération cette nouvelle stratégie.
Taille critique. Paribas a adopté une ligne différente des autres banques françaises en développant une spécialisation par secteurs, notamment sur les marchés d'actions (par exemple dans les télécoms, mines et métaux, pétrole et gaz, technologie, assurance). «Le rapprochement avec une autre banque française ne nous intéresse guère. S'il existait une banque étrangère qui faisait la même chose que nous, cela ferait sens, mais je n'en vois pas. Alors nous poursuivons sur la voie d'une croissance autonome et d'une intégration industrielle.» Paribas a néanmoins atteint une taille critique. «Nous avons les moyens financiers d'être dans la cour des grands mais certains marchés spécifiques posent des problèmes de moyens humains. Par exemple, si nous voulons nous développer sur les marchés d'actions