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Libération

FRANCE TELECOM: PRIVATISATION BROUILLEE. Le report de l'opération pour cause d'élections la rend plus risquée.

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publié le 23 avril 1997 à 0h33

Elle s'annonçait si bien, la privatisation de France Télécom: un

scénario parfait, un succès obligé, un timing irréprochable. Le gouvernement avait tout prévu pour que cette fois ­ entendez après le cafouillage de l'opération Thomson ­ tout se passe bien. Tout" sauf l'organisation d'élections législatives anticipées. Après avoir expliqué lundi que «tout ce qui est enclenché va se dérouler conformément au calendrier établi», le ministre de l'Economie, Jean Arthuis, a donc annoncé hier par communiqué le report d'un mois de l'ouverture du capital de France Télécom.

Le calendrier initial devait démarrer le 6 mai, date de lancement de la période de réservation des actions. Puis, le 26 mai, le gouvernement avait décidé d'annoncer le prix de l'action, juste avant la vente des titres au public, entre le 27 mai et le 3 juin. Soit entre les deux tours de scrutin. Le nouveau calendrier prévoit que l'ouverture du capital débutera le 24 juin et s'achèvera le 1er juillet au soir. Les particuliers pourront commencer à réserver vers le 5 juin, et on devrait connaître le prix de l'action le 23 juin. «Vache à lait». Bercy justifie le report de l'opération en indiquant qu'une «ouverture de capital de cette importance nécessite une campagne de communication d'une ampleur difficilement compatible avec le déroulement d'une campagne électorale». Il faut dire que l'Etat espère tirer le maximum de cette première tranche de privatisation (25 à 30% du capital) qu'on annonce en or massif. Après avoir év