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Libération

Secrétaires, bonnes pour tout faire.

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Elles cumulent les fonctions mais attendent longtemps les promotions.
publié le 24 avril 1997 à 0h25

On les disait vouées à disparaître. L'informatique, promettait-on à

l'aube des années 80, allait décimer leurs rangs. Une quinzaine d'années plus tard, les secrétaires sont toujours là. La profession, qui organise aujourd'hui «sa fête nationale» et fait salon au Cnit à la Défense peut affirmer avec force arguments que cette mort annoncée était une vaste fumisterie. Interface. «Ceux qui ont fait de tels pronostics avaient une vision archaïque du métier de la secrétaire, qu'ils considéraient à tort comme une simple exécutante», souligne Olivier Liaroutzos, sociologue du travail au Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Cereq). Les faits les ont contredits. Selon le Cereq, les importantes restructurations intervenues dans la plupart des entreprises au cours des années 80-90 ont réduit les lignes hiérarchiques, accru le travail et les déplacements des cadres rescapés, et rendu plus indispensable encore le rôle d'interface de la secrétaire en même temps qu'elles lui ouvrait des champs de compétences nouveaux. Résultat: en 1982, la profession comptait 527 000 personnes. Elles sont aujourd'hui 833 000 dans le privé et près d'un million si l'on inclut le secteur public (97% sont des femmes). Plus qualifiées, elles cumulent volontiers les casquettes, assurent ici un peu de comptabilité, là un peu de commercial, de juridique, de gestion des ressources humaines... quand elles ne se partagent en même temps entre deux ou trois patrons. Reconnaissance. Corinne qui offic