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Libération

Renault, le premier euroconflit. Vilvorde rêve d'un repreneur. Toyota, General Motors et Karman étudient le dossier.

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par Isabelle MANDRAUD et Agnès LAURENT
publié le 25 avril 1997 à 0h22

Depuis le 27 février, date de l'annonce de la fermeture de l'usine

(prévue le 31 juillet), les 3 100 salariés de Renault-Vilvorde espèrent qu'un repreneur maintiendra l'activité du site. Des contacts ont maintenant été établis avec trois constructeurs automobiles: Toyota, General Motors et Karman, une entreprise allemande de Cologne spécialisée dans la fabrication de châssis de voitures. Depuis des mois, Toyota cherche à implanter une seconde usine de montage en Europe. Mais, jusqu'ici, le groupe japonais avait surtout évoqué une possible implantation en France ­à Lens, Cherbourg ou sur la façade atlantique­ voire en Pologne. La semaine dernière, les syndicats belges ont rencontré un responsable du groupe. Et le Premier ministre belge, Jean-Luc Dehaene, a envoyé un émissaire au Japon plaider le dossier de Vilvorde. Les syndicats font état également de négociations avec General Motors et Karman. La direction de Renault reste pour sa part muette sur le sujet. «Tout ce qu'on espère, c'est que Renault fera un effort pour faciliter les choses si l'une de ces trois solutions venait à se confirmer. Parce qu'il s'agit évidemment de concurrents», indique un représentant du personnel. Il faudrait aussi gagner du temps. En dehors de Toyota, les autres constructeurs n'envisagent pas une nouvelle implantation avant 1999 voire l'an 2000. L'intersyndicale essaie donc d'obtenir un report de la fermeture de l'usine.

Les négociations pour le plan social sont toujours suspendues, dans l'attente