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Libération

MacArthur Glen, un cow-boy pour sauver Roubaix. Projet de zone commerciale au secours d'un centre déserté.

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publié le 26 avril 1997 à 0h20

Roubaix envoyé spécial

Une dernière chance pour Roubaix. C'est cet argument qui a été au centre du débat à la communauté urbaine de Lille quand il fallut, il y a quelques semaines, voter une aide de 250 millions de francs à l'implantation d'un imposant projet commercial au centre-ville. Roubaix, 100 000 habitants, aligne des chiffres catastrophiques: un taux de chômage de 31%, près de 10% de RMistes et plus de 30 000 mètres carrés de surface commerciale perdue depuis six ans. Aujourd'hui ne demeurent dans une ville aux allures de désert que 110 commerces. Le maire, René Vandierendonck, compare avec effarement deux chiffres: les commerces du centre-ville réalisent un chiffre d'affaires annuel de 300 millions de francs, celui de l'hypermarché Auchan de Roncq, dans la périphérie, est de 1,2 milliard de francs.

La ville de Roubaix a décidé de prendre le taureau par les cornes. Elle a tout fait pour que le géant américain MacArthur Glen, spécialiste de l'habillement haut de gamme à prix discount, vienne s'implanter au centre-ville, en lieu et place d'une friche industrielle, ancien centre commercial. «Banco», a répondu l'américain, qui avait tout d'abord envisagé de s'installer en Belgique. A sa suite, c'est l'enseigne Casino qui s'est engagée à ouvrir un supermarché de 8 000 mètres carrés, toujours au centre-ville. Ces deux pôles seraient reliés par une avenue commerçante «MacArthur Glen» de 15 000 mètres carrés. «Nous avons délibérément choisi de ne pas enfermer les commerces dan