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Libération

De Lille à Dunkerque, les espoirs déçus des routiers FOIls réclament l'application de l'accord de novembre.

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publié le 6 mai 1997 à 3h18

De 5 heures le matin à 17 heures hier soir sur l'autoroute

Lille-Dunkerque, une dizaine de chauffeurs routiers ont remis au goût du jour une recette éprouvée à l'automne: le barrage filtrant. Inlassablement, ils ont distribué un tract à tous les automobilistes, annonçant «une action nationale sur les routes à compter du 5 mai», créant jusqu'à cinq kilomètres de bouchon. Le patronat en accusation. A l'origine de cette poussée de fièvre, la crainte que les protocoles d'accord signés à l'issue du conflit de novembre ne soient pas respectés par le patronat. «Des négociations devaient s'ouvrir en novembre pour discuter de l'application des accords. Mais il ne se passe rien. Non seulement le patronat rechigne à discuter, mais en plus il veut revenir sur ce qui a été signé», explique Robert Dufour, secrétaire de FO/Union nationale des chauffeurs professionnels. L'accord de novembre avait été signé par FO, la CGT et la CFDT, qui ne s'associait pas au mouvement d'hier. Aujourd'hui, FO et la CGT veulent remettre la totalité des revendications sur la table des négociations. Le point majeur étant la retraite à 55 ans. Selon FO, sur les 120 000 routiers français, 3 500 seraient concernés par le congé de fin d'activité à 55 ans, «mais seulement 350 pourront en bénéficier». Et la prime de 3 000 francs promise aux chauffeurs de véhicules de plus de 3,5 tonnes n'a pas été «réellement versée». «Beaucoup de patrons trouvent des excuses pour ne pas la payer, en soutenant que l'accord ne s'ap