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La Bourse de Budapest, une petite qui monte. En 1996, elle a connu la plus forte progression mondiale.

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publié le 12 mai 1997 à 2h59

Budapest de notre correspondante.

La Bourse de Budapest vit un véritable âge d'or. En 1996, année qui restera dans les annales, l'index BUX ­ un «panier» de 23 valeurs, l'équivalent du CAC 40 français ­ a plus que doublé, augmentant de 133% en dollars. Et, en un an, la place financière de la capitale hongroise a multiplié son chiffre d'affaires par 4,5, avec un volume de transactions journalières qui atteint aujourd'hui 75 millions de francs par jour. Bref, Budapest a connu la plus forte progression mondiale l'an dernier, devant le Venezuela et la Russie. Le premier trimestre de 1997 incite toujours à l'optimisme, avec une progression de 16% par rapport à décembre.

Ces résultats exceptionnels s'expliquent tout d'abord par la réussite du programme gouvernemental de stabilisation mis en place en 1995. «Dès début 1996, il a commencé à porter ses fruits, entraînant une baisse du déficit des comptes courants et un ralentissement de l'inflation, ce qui a rassuré la communauté internationale», analyse Andras Simar, directeur du Kredit Anstalt Hongrie. Les investisseurs étrangers, qui réalisent les deux tiers des transactions boursières, ont en outre été alléchés par l'important programme de privatisations conclu fin 1995. Une partie du secteur énergétique ­ gaz, électricité et pétrole ­ a été vendue à des acheteurs «stratégiques», c'est-à-dire étrangers. Ils ont restructuré les entreprises, améliorant leurs performances et donc leur valeur boursière. Dans le domaine pharmaceutique,