Les trains paralysés pour la Pentecôte? Louis Gallois, PDG de la
SNCF, doit se dire que pour un premier conflit national, il est gâté. Les contrôleurs de train CGT, CFDT et CFTC menacent de bloquer l'ensemble du réseau par une grève illimitée si la direction de l'entreprise n'ouvre pas «immédiatement» de nouvelles négociations sur la filière contrôle. Hier soir, la direction accédait à leur demande, et une réunion s'ouvrait à 21 heures avec les syndicats CGT, CFDT, CFTC, FO. La nuit promettait d'être longue, et Bruno Dalberto (CFDT) indiquait, avant d'entrer en négociation, qu'en tout état de cause, les assemblées générales auraient à se prononcer ce matin sur le résultat.
Le mouvement entamé le 24 avril par une journée d'action des agents commerciaux contrôleurs de l'entreprise (9 000 ACT au total), a été relancé hier sur un mode beaucoup plus déterminé. Jeudi, alors que la direction et les syndicats se sont rejetés toute la journée la reponsabilité du conflit, le trafic ferroviaire a été considérablement perturbé partout en France, sur l'ensemble du réseau grandes lignes, celui du TGV et des trains régionaux (TER). Autant dire que si la grève se poursuit aujourd'hui, jour d'un départ de grand week-end de printemps, la pagaille promet d'être formidable. Comment Louis Gallois, pourtant bien parti dans cette négociation, a-t-il laissé le débat s'envenimer? Car c'est bien à son initiative qu'à été ouverte le 26 mars une discussion paritaire sur la réforme des contrôleurs, une