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Libération

«On ne peut pas céder. C'est donnant-donnant.» A Lille, les contrôleurs ont reconduit la grève et élargissent les revendications.

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publié le 19 mai 1997 à 2h33

Lille correspondance

L'intersyndicale CGT- CFDT lilloise des contrôleurs n'avait pas de mots assez durs hier contre la direction régionale de la SNCF . «On a dit ici et là que les contrôleurs faisaient le pont. Moi je peux vous dire que c'est la direction qui est partie au soleil. Elle refuse toute négociation. C'est un grand risque qu'elle prend. Cette attitude nous amène à durcir le mouvement», a notamment déclaré l'un des porte-parole. «Le mouvement de grève a été reconduit à une large majorité jusqu'à mardi midi, la direction porte l'entière responsabilité de ce qui risque de se passer lundi soir lors des retours de week-end.» Les grévistes ont menacé de bloquer entièrement la gare Lille-Flandres si des négociations ne débutaient pas aujourd'hui. Si cette menace devait être mise à exécution la situation des retours ce soir devrait être quasiment ingérable, la gare de Lille étant la première gare, après Paris, par le volume du trafic. D'autant plus que les contrôleurs entendent bien étendre leur mouvement à Lille-Europe où transitent les trains Eurostar en direction de Londres et les TGV Thalys, qui assurent la liaison Paris-Bruxelles. «C'est clair, notre directeur veut jouer le pourrissement. Nous n'avons eu aucun contact avec lui. Il veut monter les usagers contre les contrôleurs; c'est jouer avec le feu mais nous ne tomberons pas dans le piège qu'il nous prépare», s'énerve Michel.

Les syndicats se faisaient quant à eux très discrets hier matin. Visiblement embarrassés