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Libération

Renault, le premier euroconflit. Le syndrome Vilvorde gangrène la Wallonie. Dans cette région, les restructurations se succèdent et les usines ferment. On y dénonce l'attitude des Français.

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publié le 4 juin 1997 à 4h12

Colfontaine (Belgique) envoyé spécial

S'il n'y avait que Vilvorde" Mais la Belgique est malade des plans sociaux décidés par des groupes étrangers, français en particulier. Depuis quelques semaines, les mauvaises nouvelles s'enchaînent. Alcatel a annoncé qu'il fermerait le 30 septembre son usine de Colfontaine, près de Charleroi: 300 emplois liquidés. Alcatel-Bell va aussi réduire ses effectifs de 325 personnes sur les autres sites belges et de 220 à son siège d'Anvers. L'administrateur délégué de la filiale belge d'Alcatel, Julien De Wilde, a confirmé l'«irrévocabilité» de la décision du groupe français: «Il s'agit d'une stratégie globale visant à soutenir le développement futur du groupe et à assurer son fonctionnement», a-t-il indiqué aux syndicats.

L'américain Boston Scientific, qui emploie 200 salariés, ira bientôt s'implanter en Irlande, et Hexcel, multinationale spécialisée dans la fabrication de matériaux pour l'industrie aéronautique, s'apprête à supprimer une quarantaine d'emplois sur son site liégeois, tout en n'excluant pas une prochaine délocalisation en Angleterre. Des ingénieurs anglais sont déjà venus recenser les machines à transférer.

Herstal, filiale du français Giat Industries, subit les conséquences des restructurations dans l'armement hexagonal, et 600 emplois sont en jeu. Dans la Sambre, le groupe sidérurgique CMI-Cockerill, en grève depuis quinze jours, et qui est dirigé par le Français Jean Gandois, procédera avant fin 1998 à une réduction de 2 000 em