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Libération

Renault, le premier euroconflit. SCHWEITZER, tete de liste. La fermeture de l'usine belge, dossier numéro 1 des socialistes.

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publié le 4 juin 1997 à 4h13

Louis Schweitzer, ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius et

actuel patron de Renault, est depuis dimanche dans ses petits souliers. Ses amis socialistes ont décidé de faire du dossier Vilvorde un exemple du «changement» et hier, ils étaient déterminés à éviter la fermeture de l'usine belge qui emploie 3 100 salariés. Le message: la gauche ne reniera pas ses promesses, d'autant que les communistes exigent des «signes forts» sur le terrain social. Dès ce soir le cas Renault sera entre les mains du nouveau ministre du Travail. Renault, qui se refuse à commenter les conséquences pour le groupe du changement de majorité, joue de malchance: calendrier oblige, son dossier passe en premier. Le 10 juin doivent se tenir en effet un conseil d'administration et une assemblée générale des actionnaires du groupe. A cette occasion, les cinq administrateurs représentants de l'Etat devront répondre à la question posée par les syndicats: s'engageront-ils dans une solution alternative à la fermeture de Vilvorde? Hier, Elisabeth Guigou affirmait sur RTL qu'il «fallait étudier toutes les possibilités» pour éviter de fermer Vilvorde, insistant sur le caractère «très grave, symbolique» de l'affaire. Promesse réitérée. Et ce matin, à 8h, Jean-Louis Cottigny, secrétaire national aux entreprises du Parti socialiste, rencontrera une délégation socialiste belge; à 9h, il s'entretiendra du dossier Vilvorde avec le Premier ministre avant de recevoir, à 14h, les syndicalistes français et belges d