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Libération

Renault le premier euroconflitMaintenant, Vilvorde attend des actes. Rendez-vous est pris avec le nouveau ministre.

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publié le 5 juin 1997 à 4h11

Au bout d'une heure, les syndicalistes français et belges de Renault

sont sortis des locaux du PS, rue de Vaugirard, avec deux rendez-vous en poche. Le premier avec le nouveau ministre de l'Industrie, Dominique Strauss-Kahn, probablement ce week-end. Le second dans la foulée avec le président du groupe socialiste à l'Assemblée. Pour le reste, leur hôte d'hier, Jean-Louis Cottigny, secrétaire national aux entreprises du PS, leur a répété que «Jospin tiendra ses engagements». Autrement dit, le gouvernement devrait chercher à interrompre la fermeture de l'usine de Renault-Vilvorde, en Belgique, et plancher sur de nouvelles solutions de type réduction du temps de travail (lire Libération d'hier). «Une procédure se met en place qui va dans le bon sens», estime Daniel Richter (CFDT). «Le gouvernement se rend compte que tout le monde va regarder comment sera traité ce dossier mais je ne serai vraiment satisfait que lorsque nous aurons la certitude que Renault renonce à la fermeture», déclare le belge Karel Gacoms (FGTB, socialisant). Toujours «sceptique», Georges Jacquemijn (CSC, syndicat belge chrétien) se borne à souligner: «On attend.» Il paraît certain, cependant, que la question d'une alternative au plan du PDG Louis Schweitzer sera confirmée ou infirmée avant le 10 juin, date du conseil d'administration et de l'assemblée générale des actionnaires. Ce jour-là, les salariés de Vilvorde devraient être nombreux à manifester à Paris, rejoints par des Français, car pour la premièr