Du nettoyage, qui ne date pas d'hier, au standard, en passant par
l'accueil, l'informatique, et parfois aussi les achats, la sous-traitance va bon train. Pour en apprécier l'ampleur, un seul indicateur: la progression des effectifs des services aux entreprises. Ce poste certes un peu fourre-tout puisqu'il inclut l'intérim, le conseil, l'assistance, les services opérationnels affiche une croissance continue: 23 500 emplois créés au premier trimestre 1997. C'est donc à lui que l'on doit en grande partie l'augmentation de l'emploi salarié sur la même période, annoncée vendredi par le ministère du Travail. A l'Unedic, où l'on observe les mêmes tendances, on remarque que c'est une illustration supplémentaire du processus de flexibilisation de l'emploi et d'externalisation des activités. Cette atomisation, qui va crescendo, se traduit par une multitude de contrats différents. Elle donne du crédit à ceux qui prévoient, dans les années à venir une division plus inégale encore de l'emploi. Il y aurait, lit-on dans le rapport du Commissariat général au plan (1), dont le pronostic rejoint une étude réalisée par le cabinet Bernard Brunhes (2): «En haut de l'échelle, le premier cercle, celui des salariés des grandes entreprises dominantes, bien intégrés, bien payés, bien protégés.(") Ceux-là ont des contrats très stables proches d'un statut, avec de gros avantages en matière de protection sociale, de rémunération annexes ou de carrière. (") Deuxième cercle, les salariés des entreprise