Une fois par semaine, cette conseillère de l'ANPE de Guy-Moquêt
prend son petit dossier de présentation sous le bras et va démarcher les pharmacies d'un quartier donné. Depuis que l'agence du XVIIIe arrondissement de Paris a récupéré dans son giron la prospection du secteur pharmaceutique, tous les conseillers ont dû se transformer en VRP. Les officines ne répondent pas facilement au téléphone, surtout lorsque l'interlocuteur se présente sous l'étiquette ANPE. Pour passer le barrage téléphonique, rien de tel, donc, que le bon vieux truc du porte-à-porte. Tous les agents de Guy-Moquêt le pratiquent désormais, et ce sur l'ensemble du territoire parisien. Un peu plus au sud, à l'ANPE Convention du XVe arrondissement, d'autres agents s'initient aux pratiques du milieu de la santé. Les médecins sont difficiles à joindre? Qu'à cela ne tienne, des conseillers vont les pister dans les associations qu'ils fréquentent. Toutes les agences parisiennes draguent aujourd'hui l'employeur sur son propre terrain afin d'augmenter le nombre d'offres disponibles dans les agences. Toutes, c'est-à-dire celles qui sont spécialisées (spectacle, international, tourisme") mais aussi les généralistes. «Saint-Georges» prospecte en plus des entreprises du IXe les banques et assureurs de tout Paris. «Tolbiac» traque les contrats en alternance en même temps qu'elle reçoit une partie des demandeurs d'emploi inscrits dans le XIIIe, etc.
Le virage date des années «Michel Bon», cet ex-grand patron de l'ANPE q