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Libération

Renault, le premier euroconflit.Journée vérité pour les salariés de Vilvorde. Strauss-Kahn promet du «positif». Décision aujourd'hui.

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publié le 10 juin 1997 à 3h53

Cet après-midi, à l'issue du conseil d'administration et de

l'assemblée générale des actionnaires de Renault, prévue à 17 heures, les 3100 salariés belges de l'usine de Vilvorde seront fixés sur leur sort. Hier, en marge du Conseil des ministres de l'Economie et des Finances de l'Union européenne qui se tenait à Luxembourg, Dominique Strauss-Kahn leur a promis des «résultats positifs». Le ministre français s'est toutefois refusé à livrer le moindre détail, se bornant à indiquer qu'une réunion, dimanche entre des représentants de Renault et de l'Etat français, actionnaire à 46% du constructeur, s'était «bien passée». Du coup, les spéculations sont reparties bon train. Dans les couloirs du PS, on assurait que la décision de fermer le site de Vilvorde pourrait être ajournée et qu'une nouvelle table ronde aurait lieu en septembre, le temps d'étudier à nouveau le dossier et des solutions alternatives aux licenciements. Une solution qualifiée hier soir«d'imaginative» à Bercy où l'on se limitait à parler «d'amélioration». Dans ce cas, le gouvernement aurait donc simplement pesé sur la direction pour qu'elle enrichisse le contenu de son plan social assorti éventuellement d'un report de deux mois; possiblité que le patron de Renault, Louis Schweitzer, avait lui-même évoquée. Quoi qu'il en soit, c'est le PDG lui-même qui annoncera la nouvelle. Une chose est sûre: les cinq administrateurs de l'Etat présents au tour de table, qui avaient approuvé la fermeture le 20 mars, ont reçu des