Aéronautique. Jean-Claude Gayssot, le ministre des Transports, a
entamé hier une série de rencontres avec les grands patrons du secteur dont il a la tutelle. Premier reçu au ministère: Serge Dassault, venu à quelques jours de l'ouverture du Salon international du Bourget, en tant que président du Gifas (Groupement français des industries aéronautiques et spatiales). Le PDG du groupe aéronautique a précisé que la fusion Aérospatiale-Dassault ne serait pas annoncée au Bourget la semaine prochaine contrairement à ce qui était prévu il y a encore dix jours. Avec l'arrivée de la gauche au pouvoir, «les choses ont changé», a-t-il noté, et aujourd'hui, «le dossier n'est pas mûr». En réalité, celui-ci est techniquement prêt depuis avril, mais l'accord financier «verbal» intervenu alors entre Alain Juppé et Serge Dassault n'a jamais été transmis officiellement à la commission de privatisation chargée de se prononcer sur la valorisation des deux groupes. L'opération est donc suspendue, mais elle n'est pas abandonnée pour autant. Les enjeux industriels et politiques sont trop importants.
Air France. Le successeur de Bernard Pons a terminé sa journée en compagnie de Christian Blanc, le PDG d'Air France. Avec un ordre du jour tout trouvé: la privatisation de l'entreprise. Face à un ministre communiste opposé à la privatisation d'une entreprise publique, le président du groupe aérien a bien l'intention de convaincre du bien-fondé de sa position. Selon Christian Blanc, le passage d'Air Fra