Erratum. Le nom de l'expert désigné pour examiner les solutions
alternatives à la fermeture de Renault Vilvorde était mal orthographié dans nos éditions d'hier. Il s'agit de Danielle Kaizergruber, du cabinet Bernard Bruhnes Consulant. Nos excuses à l'intéressée et à nos lecteurs.
Vilvorde envoyée spéciale Jean a la mine défaite. «C'est fini. L'usine ne repartira plus.» Certains errent, bras ballants, entre les machines. Hier, les ouvriers de Renault-Vilvorde avaient du mal à digérer «la solution Jospin» annoncée la veille: la nomination d'un expert, pour revoir, en trois semaines, le dossier de cette usine condamnée depuis le 28 février à fermer ses portes.
Amertume. Dans l'esprit des 3 100 salariés belges, que la victoire de la gauche en France avait dopés, l'espoir a fait place à une profonde amertume. Les Vilvorde ont compris que la fabrication des Mégane allait définitivement s'interrompre, sans délai de grâce supplémentaire. «Trois semaines, on se moque de nous!» s'énerve Belly. Très abattu, Jean-Paul Verbecke, délégué CSC (syndicat chrétien) traduit le sentiment général: «L'usine est assassinée par des promesses. Chaque fois que nous avons espéré, chaque fois on nous a poussés dans le trou...» A l'issue d'une assemblée générale qui s'est tenue hier en début d'après-midi, la grève a été adoptée au grand soulagement de tous, cadres compris. Lundi, une nouvelle réunion décidera de la poursuite du mouvement. Mais personne n'envisage plus une reprise du travail. «Louis Schwei