Menu
Libération
Interview

Jean-Marie Messier explique ses projets de croissance. La Générale des eaux se rêve en géant multimédia.

Article réservé aux abonnés
publié le 13 juin 1997 à 3h42

Avec le gain du réseau télécom de la SNCF et son rapprochement avec

Havas-Canal +, l'année 1997 s'inscrit comme un grand cru pour la Compagnie générale des eaux (CGE). Le groupe spécialisé sur trois grands métiers ­ les services aux collectivités locales, la construction et la communication ­ annonce déjà un résultat net de 5 milliards en 1997 (contre 1,9 milliard en 1996). Jean-Marie Messier, le PDG de la CGE, s'explique sur la croissance de ses activités, sur l'alternance politique et l'éthique des affaires. Vous avez présidé mercredi l'assemblée générale de la CGE. Vous avez indiqué que l'activité télécom avait suivi une progression de 80% au premier semestre 1997. Sera-ce suffisant pour construire le groupe international multimédia dont vous rêvez? Dans ce secteur, la CGE ne peut pas devenir un groupe comme l'américain AT&T ou le britannique British Telecom. C'est trop tard et nous le savons. Notre ambition est de faire de la CGE un groupe régional, au sens européen du terme. Et il n'existe qu'une seule manière de procéder: nouer les bonnes alliances internationales ­ ce que nous avons déjà fait avec British Telecom en Grande-Bretagne, Mannesmann en Allemagne, SBC aux Etats-Unis, et ce que nous aimerions faire avec NTT au Japon ­, et maîtriser toute la chaîne de la communication multimédia. Je suis aujourd'hui convaincu que le groupe qui gagnera ce pari industriel sera celui qui saura proposer une interface unique: c'est-à-dire une offre commerciale globale. Le client S