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Libération

Privatisable ou non, Thomson attireAlcatel et Matra restent tentés par une alliance avec le groupe électronique.

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publié le 19 juin 1997 à 5h04

Convaincus que le gouvernement de Lionel Jospin s'oriente vers un

programme de privatisations partielles qui conserve à l'Etat la majorité du capital des entreprises publiques, Matra et Alcatel repartent à la conquête de Thomson-CSF" quitte à rabaisser leurs ambitions et à n'en contrôler qu'un morceau. Hier, au Salon du Bourget, Noël Forgeard, le PDG de Matra Hautes Technologies (groupe Lagardère), et Serge Tchuruk, celui d'Alcatel Alsthom, se sont déclarés, chacun dans leur coin, une fois de plus candidats à un mariage avec le groupe électronique français.

Rappelons que le processus de privatisation de Thomson-CSF, lancé il y a un an par Alain Juppé et qui devait aboutir fin juin, a été suspendu de fait par la victoire de la gauche aux législatives. Dans le registre «toujours prêts», Forgeard et Tchuruk ont expliqué, au cours de deux conférences de presse organisées simultanément, qu'ils étaient prêts à accepter d'autres modalités que la privatisation de gré à gré prévue par le précédent gouvernement. Noël Forgeard, pour Matra: «Une fusion Thomson-Matra est plus que jamais la seule réponse au dynamisme des sociétés américaines dans l'électronique de défense.» Le PDG a valorisé les alliances de son groupe dans les missiles et les satellites avec l'allemand Dasa et les britanniques GEC et British Aerospace. Pour lui, Matra est «incontournable dans la restructuration de l'électronique de défense française et européenne».

A un jet de pierre de là, Serge Tchuruk: «Nous avons propos