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Si l'intérim va mieux"" Le chiffre d'affaires du travail temporaire progresse. Un signe de reprise?

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publié le 19 juin 1997 à 5h04

Il est des secteurs d'activité économique sur lesquels reposent

toute une série de phrases définitives, aussi appelés «clichés économiques». Et, de ce point de vue, le travail temporaire n'a rien à envier au traditionnel, bien que désormais un peu obsolète, «quand Billancourt éternue, c'est la France qui s'enrhume» ou «quand le bâtiment va, tout va». D'une reprise dans l'activité du marché de l'intérim, on dit ainsi lyriquement que «c'est l'hirondelle qui annonce le printemps de la reprise économique» ou bien, plus terre à terre, que, «quand la croissance prend un point, le marché du travail temporaire en prend sept». Les hauts et les bas dans ce secteur sont donc très logiquement supposés donner quelques indications sur la santé économique. Et si l'on en croit les chiffres publiés par l'Unett (le syndicat professionnel qui regroupe 240 entreprises de travail temporaire), on est plutôt en phase montante. Sur les cinq premiers mois de l'année, le chiffre d'affaire de la profession a pris 13,5%. (comparé à la même période de l'année précédente). Une croissance qualifiée de «sympathique» chez Manpower dans ce qu'elle marque, dit André Dalery, directeur général des opérations, «une reprise même légère de l'activité». C'est vrai, dit l'Unett, pour la plupart des secteurs industriels à commencer par ceux qui oeuvrent dans les biens intermédiaires, la sidérurgie, la fonderie, la chimie et" le papier carton, (autre secteur à pâtir d'une abondance de lieux communs sur son caractère de