Ex-dirigeant du Parti Communiste français, ministre des Transports
de 1981 à 1984, Charles Fiterman est le père de la LOTI, la Loi d'orientation des transports intérieurs. Depuis 1995, celui qui fut à l'origine de la «refondation communiste» a quitté le PCF. Après avoir appelé à voter Dominique Voynet à l'élection présidentielle de 1995, il a soutenu la campagne de Lionel Jospin lors des dernières législatives de juin 1997. Aujourd'hui, il plaide pour un programme de privatisations partielles. Qu'avez-vous pensé de la déclaration de politique générale de Lionel Jospin et des choix économiques sociaux qu'elle signifie?
Le Premier ministre a fait un discours qui me satisfait, d'abord parce qu'il a très fortement réaffirmé le respect des engagements. Il a aussi insisté sur la durée de son action, et j'apprécie l'idée qu'il faut négocier la route, qu'il ne suffit pas d'une flambée de mesures immédiates pour réussir. En soi, cette méthode constitue déjà une innovation. Il y a dans ce cadre des ouvertures intéressantes. Par exemple, la distinction entre le service public qui rend un service à la collectivité , et le secteur public, confronté à la concurrence, est productive d'initiatives nouvelles, non pas pour abandonner le secteur public mais au contraire pour le moderniser.
Sur ce point, avez-vous l'impression d'avoir fait du chemin?
En 1981, nous étions nombreux à penser qu'il fallait nationaliser les entreprises du secteur concurrentiel à 100%. A l'époque, le Parti communiste