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Libération

Beauvais, aéroport de la débrouille. L'irlandais Ryanair a choisi la Picardie pour baisser le tarif de ses vols.

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publié le 24 juin 1997 à 4h50

Lille correspondance

Quand les petites compagnies étrangères s'engouffrent dans la brèche ouverte par la libéralisation du trafic aérien, les petits aéroports en profitent. Beauvais est de ceux-là. Depuis quelques semaines, la compagnie aérienne irlandaise Ryanair propose en effet des liaisons entre la préfecture de l'Oise et Dublin au tarif de 695 francs, aller-retour. A ce prix-là, les trois liaisons quotidiennes ont rapidement trouvé leur public. Et les responsables de l'aéroport ont dû s'organiser en conséquence.

«Utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale puis par les Anglais, ce terrain de campagne a perdu 75% de ses passagers avec l'ouverture de Roissy», explique Jack Millet, directeur de l'aéroport. Pour se permettre des tarifs aussi bas sans risquer la survie de la compagnie, Ryanair a calculé tous les budgets au plus bas. A bord des Boeing 737, pas de plateaux-repas. Les hôtesses assurent elles-mêmes le nettoyage des avions. Les pilotes, dont «les salaires sont des plus raisonnables», selon Jack Millet, assurent un certain nombre de missions administratives quand ils sont au sol. Les taxes versées par la compagnie à l'aéroport sont bien inférieures à celles pratiquées par les grands aéroports français: «Nos taxes passagers (27 F par passager contre 45 F à Roissy) et d'atterrissage sont quasiment deux fois moins élevées qu'à Roissy.»

L'assistance technique proposée par l'aéroport picard est certes modeste mais convient parfaitement aux desiderata de la compagnie irland