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Libération

Pierret face aux urgences industrielles. Privatisations, restructurations: le secrétaire d'Etat s'explique.

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publié le 26 juin 1997 à 4h41

Tout juste installé à Bercy, Christian Pierret, le nouveau

secrétaire d'Etat à l'Industrie, voit les dossiers urgents s'empiler sur son bureau bien ordonné: France Télécom, Superphénix, Air France, la restructuration de l'électronique de défense, et Renault-Vilvorde (lire page 21). «Pour nous l'urgence, c'est six mois», dit-il comme pour gagner du temps. Et d'ajouter: «Lionel Jospin a replacé la politique au devant de la scène. Au service de la politique définie par Lionel Jospin, nous ne sommes pas en première ligne (à Bercy, ndlr) mais dans les soutes». Entouré des toiles contemporaines qui ont, en d'autres temps, orné le bureau de Pierre Bérégovoy ministre des Finances, l'ancien rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale prend les mesures de son nouveau territoire. France Télécom: «ouverture vers le monde du marché»

Dès sa prise de fonction, Christian Pierret a rencontré le président de France Télécom, Michel Bon, puis les syndicats. «Avec Dominique Strauss-Kahn (ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, ndlr), indique-t-il, nous sommes fixés trois objectifs: conforter France Télécom en tant que grand opérateur européen, garantir son indépendance et lui permettre d'atteindre une taille critique au niveau mondial. Tout cela implique à mes yeux un minimum d'ouverture sur le monde du marché». Les modalités de cette «adaptation» font débat au PS. Au ministère de l'industrie, on semble pencher soit pour une ouverture très minoritaire du capital, soit p