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Libération

Renault, le premier euroconflit. La dernière chance de Vilvorde.Le conseil d'administration décidera samedi du sort du site.

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publié le 26 juin 1997 à 4h41

Dans 48 heures, les 3 100 salariés de Renault-Vilvorde seront fixés

sur leur sort. Danielle Kaisergruber remettra samedi matin son rapport sur l'usine belge, lors d'un conseil d'administration extraordinaire du groupe automobile. Après s'être penchée trois semaines sur le dossier, l'experte du cabinet Bernard Bruhnes Consultants devra estimer si, oui ou non, il existe une solution alternative à la fermeture du site annoncée le 28 février. Mardi soir, Christian Pierret assurait à Libération ignorer encore les conclusions de ce rapport. Mais il se montre évasif quant à l'attitude que les administrateurs représentant l'Etat (au nombre de cinq sur quinze) devront adopter. «Ils auront à apprécier la valeur d'un plan éventuel de Danielle Kaisergruber», explique le secrétaire d'Etat à l'Industrie. Autrement dit, ces représentants n'auront pas pour mandat d'appuyer résolument les propositions alternatives que pourrait présenter l'experte" Dans l'hypothèse (probable) où le conseil d'administration de Renault déciderait de confirmer la fermeture de Vilvorde, Christian Pierret compte bien que la décision d'implanter sur le site «une activité dans l'orbite de Renault», avec «plusieurs centaines d'emplois» (500, semble-t-il) à la clé, soit annoncée dès samedi, associée à «un plan social qui coûtera cher à Renault». Du côté du gouvernement, il semble que l'on considère avoir été aussi loin que possible dans cette affaire: «Louis Schweitzer (le PDG du groupe, ndlr) a pris en compte les réal