Après le dilemme fermer Vilvorde ou pas, un deuxième débat commence
à poindre: Renault évitera-t-il les licenciements secs dans l'usine belge? Depuis samedi, date de la confirmation de la fermeture, le gouvernement Jospin a essuyé de vertes critiques en particulier dans les rangs de la majorité. Au point que la garde rapprochée de Matignon s'est sentie obligée de remonter au créneau pour assurer qu'il n'y aurait pas de licenciement à Vilvorde. Dimanche, Claude Allègre s'est montré catégorique. Invité sur le plateau de 7 sur 7, le ministre de l'Education déclarait: «Le gouvernement a fait pression sur Renault: entre la réindustrialisation, le plan social et des réaffectations dans d'autres sites de Renault, il n'y aura aucun licenciement.» Une affirmation audacieuse, pourtant reprise, deux jours plus tard, par Lionel Jospin. Devant les députés socialistes, le Premier ministre a assuré, mardi, qu'«il n'y aurait pas de licenciement». Nouvelles sueurs froides chez Renault, où l'on prie tout haut pour que cessent les interventions publiques, au moment où le plan social fait justement l'objet de délicates négociations entre direction et syndicats belges au ministère du Travail à Bruxelles. Le groupe ne tient pas à s'engager noir sur blanc sur un objectif zéro licenciement. Pourtant, les discussions ont progressé dans ce sens à Bruxelles. Selon nos informations, les autorités belges seraient proches d'accepter la mise en chômage technique pendant deux ans des salariés n'ayant pas