De la pédagogie en toute chose" surtout sur les privatisations.
Voilà un dossier sur lequel le gouvernement donne du temps au temps: chaque semaine apporte sa moisson de déclarations, transformant le parti pris originel de Lionel Jospin contre les privatisations en une position beaucoup plus souple en faveur de l'ouverture du capital de certaines entreprises du secteur public. Jeudi, sur France 2, le Premier ministre a amorcé un nouveau glissement sémantique: désormais, il semble légitime de privatiser des groupes industriels ou financiers dans au moins trois cas. «Ce qui me guidera, a expliqué Jospin, ce sont les cohérences industrielles, l'intérêt national et le coût que représentent pour l'Etat les recapitalisations fréquentes dans un certain nombre de secteurs.» Et de marteler: «l'Etat n'a pas vocation à sans cesse renflouer les institutions financières en difficulté.» Quand on a pour priorité la réduction des déficits publics, les besoins du GAN (20 milliards de francs), du Crédit Lyonnais (au moins 4 milliards) ou de la Société marseillaise de crédit, sans parler du Crédit foncier, ont de quoi donner le tournis. Au regard desdits critères, la liste des privatisables de Jospin risque de coïncider singulièrement avec celle de Juppé, exception faite de la banque Hervet. Revue de détail.
GAN-CIC: tête de liste Lionel Jospin pensait très fort à la compagnie d'assurances et à sa filiale bancaire quand il a élargi le spectre des bonnes raisons pour privatiser: lors de son disc