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Libération

THOMSON: exit la vente, bonjour le meccano. Jospin met un terme à la procédure de privatisation engagée par Juppé.

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publié le 12 juillet 1997 à 6h10

Thomson, acte IV. Après, la privatisation annoncée (février 1996),

puis la privatisation suspendue (décembre 96), puis la privatisation relancée (février 1997), voici la privatisation annulée. Comme Libération le révélait hier, le gouvernement a décidé qu'il ne poursuivrait pas la procédure engagée par Alain Juppé: «Le gouvernement a décidé (...) de mettre fin à la procédure de privatisation en cours de Thomson-CSF, qui ne permet pas de préserver dans de bonnes conditions les intérêts de l'Etat, de l'entreprise et de ses salariés», a indiqué le Premier ministre dans un communiqué publié hier en fin de journée. Le nouveau locataire de Matignon n'en souhaite pas moins regrouper les forces françaises de l'électronique de défense, pour constituer, dans les prochaines semaines, «avec Thomson-CSF, un pôle français d'électronique professionnelle et de défense doté d'un actionnariat public déterminant. Cette solution s'inscrira dans la perspective de rapprochements destinés à renforcer l'industrie de défense en Europe». Les connaisseurs sauront apprécier la teneur de l'annonce, à la veille du 14 juillet, où Lionel Jospin regardera passer le défilé sur les Champs-Elysées aux côtés de Jacques Chirac.

Sans attendre la fin de l'été, le gouvernement décide donc de précipiter les événements et de donner une réponse rapide et définitive à un dossier particulièrement alambiqué, à la traîne depuis dix-huit mois. Jospin avait beau dire qu'il était contre les privatisations en général et contr