Il y a déjà du larsen sur le nouvel axe transatlantique, alors que
le département de la Justice de Washington vient tout juste d'approuver la mégafusion de British Telecom et MCI. Depuis vendredi, l'opérateur britannique cherche à rassurer ses actionnaires et ses créanciers sur son accord de fusion avec le géant américain des télécoms, le titre BT ayant perdu 8% après l'annonce par MCI d'une perte de 4,6 milliards de francs en 1997 sur les marchés locaux des Etats-Unis. Selon le Financial Times d'hier, ses dirigeants auraient même réclamé la démission de deux responsables de MCI: le directeur financier, Doug Maine, et le responsable de la branche téléphone, Tim Price, afin de les remplacer par des hommes de BT. Comme si, à peine prononcé, ce mariage international révélait déjà ses failles.
La mariée pas si belle. Les faits, d'abord: le 11 juillet, MCI annonce donc aux Etats-Unis plus de 4,6 milliards de francs de déficit sur les marchés des télécommunications locales américaines. Immense surprise du côté des dirigeants de BT, qui, de toute évidence, ne s'attendaient pas à devoir gérer si vite un tel gouffre financier. Les prévisions de pertes sur ces marchés ne dépassaient pas 2 milliards de francs. Les Britanniques sont d'autant plus étonnés qu'ils ont acquis MCI pour 116 milliards de francs soit la plus grosse acquisition anglaise aux Etats-Unis justement pour avoir accès aux multiples marchés intérieurs américains et développer leur présence outre-Atlantique. La télépho