Longwy désespère à nouveau de son avenir. Trois menaces de
fermetures d'usines en même temps, ça fait beaucoup pour un bassin qui croyait avoir tout fait pour ne plus rouvrir les plaies du passé. Mais hier, comme au bon vieux temps, tandis que les uns défilaient dans les rues, les autres étaient «montés» à Paris. Les premiers, sidérurgistes d'Unimetal, avaient appris la veille que leur train à fil allait fermer. Les seconds, une soixantaine de femmes pour la plupart, ouvrières chez Panasonic avaient pris le car, direction La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où se tenait un comité central d'entreprise. Prêtes «à ne laisser sortir personne» tant qu'elles «ne sauraient pas à quelle date l'usine ferme... pour avoir le temps de mettre en route un plan social, d'organiser des formations, de se retourner, quoi!» Les troisièmes, les 230 JVC , filiale du groupe Matshushita (auquel Panasonic appartient aussi) veulent encore espérer que le prochain comité central d'entreprise prévu le 22 juillet annoncera un repreneur. Mais la fermeture, à la fin du mois, de cette usine de mini chaînes hi-fi de marque JVC leur laisse un délai extrêmement court. Voilà donc de nouveau Longwy suspendu aux annonces des comités d'entreprise. Aux rumeurs et aux fuites. La direction d'Unimetal aurait préféré garder encore un peu la chose confidentielle. Mais elle a dû convenir qu'elle projetait de transférer toute sa production de Longwy de l'autre côté de la frontière. Au Luxembourg où les investisse