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Libération

Thomson CSF: la privatisation revisitée par Strauss-Kahn. L'Etat conservera une part déterminante mais non «majoritaire».

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publié le 17 juillet 1997 à 5h55

Il est des dossiers trop marqués du sceau de la spéculation pour

changer radicalement de nature. Thomson, dont le gouvernement vient de mettre fin à la privatisation, fait partie de ceux-là. Voilà donc un nouvel épisode de cet increvable feuilleton, avec cette déclaration du ministre de l'Economie et des Finances devant la Commission de la défense de l'Assemblée nationale: «L'Etat abandonnera la majorité dans le capital de Thomson-CSF à l'issue de la restructuration de l'électronique de défense française qu'il entend mener», a expliqué hier Dominique Strauss-Kahn. «Quand on part de 58% ­ la part de l'Etat dans Thomson CSF, ndlr ­ et qu'on veut passer une alliance avec un partenaire, il est difficile de rester au-dessus de 50%.» Reprenant les termes du communiqué du Premier ministre sur l'abandon de la procédure de privatisation lancée par Alain Juppé, DSK a rappelé qu'il fallait conserver «une part déterminante et non une part majoritaire» pour l'Etat dans le capital de l'électronicien.

C'est une première: le gouvernement explique officiellement qu'au terme d'un regroupement dans l'électronique de défense française, dont les contours ne sont pas encore définis, le pivot du projet industriel, c'est-à-dire Thomson CSF, basculera dans le secteur privé. Il cède ainsi au principe de réalité économique qui veut qu'à moins d'avoir un rôle et une part importante d'un projet, les industriels du secteur ne conçoivent pas d'intérêt pour cette opération. Alcatel-Dassault-Aérospatiale ou M