Le dimanche au boulot, bête noire des syndicats, pourrait débarquer
dans le IXe arrondissement de Paris. Georges Meyer, PDG des Galeries Lafayette, a proposé le 2 juillet devant le comité d'entreprise du magasin du boulevard Haussmann une table ronde sur ce thème: réduction du temps de travail en contrepartie de l'acceptation d'une ouverture du magasin le dimanche de 12 heures à 19 heures. Un avant-goût de ce que nombre d'entreprises de services pourraient proposer dans les prochains mois à leurs salariés.
A la direction des Galeries, on ne se noie pas dans le détail. «Nous lançons une idée qui nous paraît correspondre aux demandes de la clientèle, mais le dossier n'a pas été étudié de façon approfondie, dit Gilbert Méro, directeur du personnel. Nous verrons ce que cela peut devenir après les négociations que Lionel Jospin a convoquées en septembre. Aubry demande aux patrons de faire preuve d'imagination pour aménager le temps de travail et créer des emplois, alors voilà! Nous n'obligerons personne, assure-t-il. Nous pourrions fonctionner avec des équipes de début et de fin de semaine, et seulement avec des volontaires.»
Réduction sans contrepartie. Les syndicats n'ont pas mis longtemps à dégainer avant que d'autres patrons du secteur (Printemps, Fnac et C&A) n'emboîtent le pas à Georges Meyer. «Dans la vente, le temps partiel est déjà abusivement utilisé», relève Joël Lefebvre, secrétaire général de l'Union syndicale CGT du commerce de Paris. «Nous voulons réduire le temps de