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Libération

L'Internet sur le câble, c'est dans les tuyaux. La CGE et la Lyonnaise des eaux vont adapter le réseau installé pour la télé. Au grand dam de France Télécom.

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publié le 21 juillet 1997 à 5h48

«Nous, maintenant, on va foncer comme des bêtes" Dès Noël, nous

espérons pouvoir proposer l'accès à l'Internet par le câble en région parisienne et à Lyon.» Stéphane Treppoz, de la Compagnie générale de vidéocommunication (Générale des eaux), ne veut plus voir d'obstacle à l'extension du service qu'elle propose déjà dans quelques villes tests. L'ART (Autorité de régulation des télécommunications) a tranché le différend qui, depuis plus d'un an, opposait la CGE et sa concurrente, la Lyonnaise des eaux, à France Télécom. L'avis est tombé le samedi 12 juillet. «Les deux parties ont fait des concessions», dit Stéphane Treppoz. Certains plus que d'autres, rétorque France Télécom, qui conteste une partie des décisions et se réserve le droit de faire appel. Le groupe public dispose d'un mois pour cela. Mais son éventuel recours n'étant pas suspensif, les câblo-opérateurs se proposent déjà d'être ceux par qui l'Internet va enfin pénétrer les foyers français.

Aujourd'hui, la plupart de ceux, encore peu nombreux, qui sont connectés à l'Internet le sont via le réseau téléphonique. Il n'y a guère qu'au Mans, à Annecy, à Strasbourg, à Nice, à Saint-Quentin-en-Yvelines et dans le VIIe arrondissement de Paris que la connexion via le câble est proposée. Presque partout ailleurs, le réseau, dont la construction a été lancée en novembre 1982 (et l'exploitation commerciale en 1986), n'est utilisé que pour la télévision. Autrement dit, pour des informations circulant dans un seul sens: des tête