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Libération

Hôtellerie: 43 heures, c'est pas du luxe. La CGT dénonce la première convention collective de la profession.

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publié le 29 juillet 1997 à 5h29

La CGTde la branche hôtels-cafés-restaurants (HCR) ne décolère pas

contre la première convention collective de la profession, signée en avril. Une délégation s'est rendue le 22 juillet au secrétariat d'Etat au Tourisme pour signaler «les graves dangers qui pèsent sur l'emploi».

Premier sujet d'inquiétude : les restructurations prévues dans l'hôtellerie parisienne de luxe. Au printemps, le sultan de Brunei s'est offert l'hôtel Meurice et le Plaza Athénée ; le prince saoudien Al-Waleed a repris le George-V. La CGT craint que les rénovations servent de prétextes pour tailler dans les salaires ou les effectifs. En octobre, le George-V ferme pendant près d'un an pour plus de 300 millions de travaux. Les 285 salariés licenciés bénéficieront d'une priorité de réembauche, mais leurs émoluments risquent de fondre. «Nous avons signé un accord-cadre, insiste le directeur général Peter Birchall. La CFDT, FO et la CGC l'ont accepté.» A contrecoeur, peut-être : «Les salaires baisseront, mais qu'on signe ou pas, tout le monde était licencié, de toute manière», se résigne Théo Selalmas, de la CFDT. A l'hôtel Commodore, ceux qui veulent bien partir sont licenciés, les autres passent au chômage technique avant d'être réintégrés aux mêmes conditions.

D'autres hôtels échelonnent les travaux pour éviter la fermeture. Le Meurice sera rénové en deux ans et continuera à faire travailler ses 220 employés, tous en contrat à durée indéterminée (CDI), à des salaires autour de 9 000 à 12 000 francs brut