Menu
Libération
Interview

Quatre industriels expliquent pourquoi l'optimisme revient: Le dollar met du soleil dans la conjoncture.

Article réservé aux abonnés
publié le 29 juillet 1997 à 5h29

Briec Bounoure est directeur général du volailler Doux

(Châteaulin, Finistère): 7 500 salariés, 7,74 milliards de francs de chiffre d'affaires en 1996. «Je suis très surpris d'apprendre que certains confrères voient la vie en rose. Nous avons fait une très bonne année 1996 ­ la chute de la consommation de la viande rouge nous a permis de frimer un peu. Mais les prix sont repartis à la baisse et reviennent à leur niveau de la très mauvaise année1995. Comment voulez-vous vivre avec du poulet à 9,50F le kilo livré à Rungis? Le prix du bloc de blanc de dinde, qui est un indice Insee à lui seul, a baissé de 5 francs en un an. Or, nous en vendons 700 tonnes par semaine!

«La hausse du dollar, c'est vrai, aide nos exportations. Un beau rayon de soleil qui vient réchauffer les comptes. Les pays arabes, le Sud-Est asiatique, les ex-pays de l'Est règlent en dollars. Mais cela ne représente qu'un tiers de nos volumes. La hausse de la livre se ressent peu, car les niveaux de prix ne sont pas brillants en Grande-Bretagne. Quoi qu'il en soit, l'effet devise sera loin de compenser la morosité de la conjocture sur les marchés européens.».

Christian Moretti est PDG du groupe Dynaction, 15 entreprises en France de biens d'équipement, composants, etc.: 4 000 salariés, 3,1 milliards de francs de chiffre d'affaires en 1996.

«Je suis raisonnablement optimiste. Pour nous, avec près de 40% de notre chiffre d'affaires à l'export, la meilleure nouvelle est, de loin, la hausse du dollar. Après celles